Jean-Michel Mis, Député de la Loire.
Comment avez-vous découvert les courses hippiques ?
Le département de la Loire, dans lequel je vis depuis ma naissance et dont je suis député, est comme vous le savez une terre d’élevage de chevaux. Il est d’ailleurs le second département français d’élevage de trotteurs avec 115 centres équestres, 7 800 licenciés, 62 entraîneurs de chevaux de courses et un entraîneur de galop.
Mais mon lien avec le domaine hippique me vient sans nul doute de mes souvenirs d’enfant et de mes sorties dominicales avec mon grand-père. C’est en effet à ses côtés que j’ai découvert les courses hippiques dans la petite commune de Jullianges en Haute-Loire, à près de 950 mètres d’altitude. Des journées qui sont restées gravées dans ma mémoire où l’on pouvait tant à la fois approcher les chevaux sur le départ que rencontrer les jockeys, mais surtout partager un moment d’enthousiasme et de passion. Plus tard, j’ai eu l’occasion de découvrir d’autres lieux d’hippisme à Saint-Galmier ou bien encore à Feurs. Puis, les contraintes de la vie professionnelle et de mon engagement en politique m’ont éloigné des champs de courses, à mon grand regret.
Aujourd’hui, par mon engagement au sein du groupe de travail Cheval de l’Assemblée nationale ou bien encore auprès des propriétaires équins dont les chevaux ont été victimes depuis plusieurs mois d’actes de cruauté, je remets quelque peu un « pied à l’étrier ».
Quel regard portez-vous sur ce secteur ?
Dans le contexte de crise sanitaire et économique que nous traversons et comme pour bien d’autres secteurs du sport, de la culture ou de l’événementiel, la situation est très difficile. Je connais les sacrifices et l’engagement de tous les professionnels et acteurs du secteur hippique pour faire face à cette situation sans précédent. Et, notamment, alors que les hippodromes comme tous les établissements recevant du public de plein air ne sont malheureusement pas autorisés à ouvrir pour accueillir des spectateurs, à la seule exception des sportifs professionnels et de haut niveau, pour lesquels des courses hippiques peuvent donc être organisées à huis clos.
En mars dernier, la décision de France Galop d’allouer le fonds constitué par les amendes aux entraineurs éligibles a été un geste généreux.
En tant que député de la majorité, je travaille aux côtés du Gouvernement afin de soutenir ce secteur. Ainsi l’Etat accompagne notamment par le fonds de solidarité, le dispositif de chômage partiel, le prêt garanti par l’Etat, les acteurs du secteur.
Conscient des spécificités du secteur de l’hippisme et de son rôle clé pour l'aménagement de nos territoires, mais aussi pour notre économie et pour la reconnaissance d'un savoir-faire d'exception français à l'international, je reste pleinement engagé aux côtés des acteurs de ce secteur.