Nicole Duranton, Sénatrice de l’Eure.

Comment avez-vous découvert les courses hippiques ?

J'ai découvert le cheval jeune et j'ai été cavalière durant 10 ans dans le centre équestre de Conches-en-Ouche, qui dispose d'un manège olympique.

Avec plus de 43 hippodromes et 230 centres équestres, la Normandie est une terre de chevaux, fer de lance du secteur en France. Dans l'Eure, même une toute petite commune comme Francheville, 500 âmes, dispose d'un hippodrome : preuve d'un engouement incroyable !

J'ai découvert les courses hippiques pour la première fois à l'hippodrome d’Évreux. L'« hippodrome de Navarre » est un hippodrome de première catégorie en plat et de troisième catégorie en trot, avec sa piste en herbe de 1 500 mètres environ et sa tribune couverte de style normand pouvant accueillir 200 personnes. Il y a quatre grandes réunions d’équitation par an qui s'y tiennent.

Quel regard portez-vous sur ce secteur ?

L'équitation est le quatrième sport national avec environ 650 000 cavaliers licenciés. Les activités équestres se pratiquent dans plus de 9 000 structures employant plus de 17 000 personnes.

Le cheval, c'est avant tout une passion, un loisir pour de très nombreux français, qui peut même apporter du réconfort aux personnes malades, avec de véritables vertus thérapeutiques ! En effet, caresser un cheval, l'éduquer, observer ses mouvements élégants, c'est quelque chose de très fort. La recherche équine et l'élevage sont très importants dans l'Eure et en Normandie.
C'est aussi un sport pour lequel de nombreux athlètes de haut niveau concourent jusqu'aux Jeux Olympiques.

Ce sport-événement porte une économie massive du pari, que nous devons défendre et qui est une particularité française. Moi-même, je parie à chaque fois que je vais sur un hippodrome, pour m'amuser ; ça rajoute de l'adrénaline à la course !

Je regrette que la crise sanitaire ait eu un impact si lourd sur la filière, mais je me satisfais que la digitalisation permette aux paris en ligne de continuer.

En effet, depuis mai 2020, les courses hippiques ont repris à huis-clos. J'espère que l'émulation permise par la présence du public pourra reprendre également bientôt, car c'est aussi ce qui fait l'âme de ce sport, qui fait vibrer la France.