Eric Woerth, Député de l’Oise.

Comment avez-vous découvert les courses hippiques ?

J’ai été maire de Chantilly, capitale du Cheval de course pendant 22 ans. C’est à Chantilly que se déroulent les fameux Prix du Jockey Club et de Diane, mais c’est aussi un territoire attaché aux courses depuis très longtemps puisque c’est la famille d’Orléans, en inaugurant l’hippodrome en 1834, qui y a lancé les courses hippiques. Avec le Prince Aga Khan et France Galop, j’ai toujours été aux avants postes pour développer l’hippodrome, préserver son histoire et son dynamisme, car c’est un des noyaux de notre patrimoine local et de son économie.

Ancien ministre du budget, j’ai aussi été l’initiateur de la loi relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux en ligne, qui a permis de mieux encadrer les choses.

Quel regard portez-vous sur ce secteur ?

Dans ma circonscription, l’environnement des courses n’est évidemment que la partie émergée de l’iceberg. C’est aussi le lieu de nombreuses autres activités équestres comme le Polo ou les concours de haut niveau et bien sûr, comme partout en France, il y a de nombreux centres hippiques. La filière équine française est une composante importante de développement. Il faut y être actif, car elle fait actuellement face à un certain repli. Alors que beaucoup d'emplois y étaient créés par le passé, elle en perd actuellement. Membre du groupe Cheval à l’Assemblée nationale, j’échange très régulièrement avec le gouvernement pour préserver les intérêts du secteur et préserver la viabilité immédiate des principales filières. Comme d’autres, elle subit aussi de plein fouet l’impact de la crise économique liée aux confinements, je me suis par exemple mobilisé pour qu’il y ait une aide exceptionnelle pour les centres équestres.

Après des années de tentatives infructueuses, nous sommes aussi enfin parvenus à faire évoluer la TVA. Dorénavant, grâce à un amendement adopté au Projet de la loi de Finances pour 2021, les équidés en cycle d’élevage se verront appliquer un taux TVA réduit à 10% au lieu de 20 %, comme c'est le cas pour tous les autres animaux en phase d’élevage. Cette mesure était particulièrement demandée par tous les éleveurs de chevaux de course, mais aussi de compétition.

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Laurence Trastour-Isnart, Députée des Alpes-Maritimes.

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Antoine Lefèvre, Sénateur de l’Aisne.